Cette pièce, écrite par Mme Laurence Wollny, professeur de français, qui dirige la petite troupe secondée par sa collègue Mme Gemma Bermejo, professeur d’espagnol, raconte les tensions qui règnent dans une étude de notaire. En voici l’histoire :
Dans l’étude de Maître Stein, on n’est pas là pour s’amuser. Il faut dire que le notaire mène son personnel à la baguette et entend bien terrifier ses employés. Seule la secrétaire principale, Suzanne, voue une admiration sans bornes à cet homme autoritaire. Malgré cela, Alice, la standardiste, garde sa bonne humeur, Manu, la secrétaire, tente de gérer les tensions, et Virginie, la dactylo, espère bien s’attirer les faveurs du séduisant clerc de notaire, Pierre de Hautecourt. Mais qui sont ces deux femmes extravagantes qui font irruption dans l’étude pour une curieuse histoire d’appendicite ? Et qui est le monsieur distingué qui vient les chercher ? Et voilà qu’un cadavre est découvert à l’étude, le soir même, par Roberta, la femme de ménage ! Quelqu’un pourrait-il détester Maître Stein au point de vouloir le tuer ?
Le hasard – qui fait toujours bien les choses – veut que l’inspecteur qui mène l’enquête se trouve être un ami d’enfance de la standardiste de l’étude. Bref, tous les éléments de la comédie sont réunis pour une situation fantaisiste qui ne ménage pas les coups de théâtre : une situation embrouillée, un triangle amoureux, des quiproquos et des personnages hauts en couleur comme un duo d’actrices déjantées et surtout, une femme de ménage espagnole hilarante. L’originalité de l’enquête réside de plus dans le fait que l’enquêteur français soit secondé par une inspectrice stagiaire… allemande.
On appréciera le petit clin d’oeil à la coopération franco-allemande qui est traitée de manière humoristique et divertissante. « Quand j’ai écrit la pièce, je dois avouer avoir pensé à notre travail au quotidien, dans l’établissement. En cette année de Jubilé des Cinquante ans du Lycée Franco-allemand, il était amusant d’avoir un regard attendri sur ce qui fait nos différences et qui nous réunit malgré tout », affirme Mme Wollny. La pièce se conclut d’ailleurs bien : « On forme une bonne équipe » dit l’inspecteur stagiaire à son collègue français qui lui demande de revenir travailler avec lui le lendemain. Et si l’on en croit la réaction enthousiaste du public, il semble que le message, ainsi que la soirée, ait été particulièrement appréciés !
A l’année prochaine !
Théâtralement vôtre,
Laurence Wollny